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Etat de la 

biodiversité

en suisse - 2014

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Ce qui ne tourne pas si rond.

Quelques espèces qui ne sont guère favorable aux éoliennes de Bière.

Le terrain agricole où seraient construites les 7 éoliennes est situé en bordure d’une forêt qui possède une avifaune riche ! La buse variable, les milans noirs et royaux, l’épervier d’Europe, l’autour des palombes, la bondrée apivore (terrain de chasse pour cette espèce !), les faucons hobereau et crécerelle, la chouette hulotte et le hibou moyen-duc sont présents dans cette zone et font partie des espèces protégées ! Comme ils survolent régulièrement ce biotope riche en micro-mammifères et en passereaux, ils seront souvent victimes des immenses pales des éoliennes.

 

De nombreuses études et des vidéo montrent bien les risques encourus par les oiseaux et les chauves-souris. Ceux-ci sont littéralement aspirés par le courant d’air produit par les grandes hélices et n’arrivent pas à éviter le choc ! Je rappelle que le milan royal, très présent sur ce domaine, est une espèce phare pour la Suisse ! Grâce à une protection efficace, ce magnifique rapace a pris possession de nombreux territoires, ainsi notre pays devient un gage de conservation pour un des plus beaux oiseaux européens, d’autant plus qu’on ne peut l’admirer que dans quelques pays d’Europe et aux Canaries !

 

Les rapaces nocturnes et les chauves-souris sont encore plus vulnérables, comme ils chassent de nuit ! Les milans noirs se rassemblent également, sur ces terres au mois de juillet, avant de partir en Afrique et chassent tout le temps dans le périmètre dévolu aux éoliennes ! Je citerai encore l’alouette des champs, dont la population s’est terriblement effondrée, ces dernières années, encore une espèce particulièrement prospère dans ce périmètre.

 

Pour conclure, construire ce village d’éoliennes en cet endroit est un non-sens complet et risque de dénaturer une des plus belles régions du pied du Jura, faisant partie de l’entité « Parc naturel régional Jura vaudois Â» !  Et pour quel profil, le photo-voltaïque étant beaucoup moins destructeur !!! Si l’on parlait aussi d’économie d’énergie !!!

 

Olivier Jean-Petit-Matile 

Carte suisse des conflits potentiels entre l'énergie éolienne et les oiseaux: partie oiseaux nicheurs, hôtes de passage et réserves naturelles OROEM 

Conflits potentiel avec les oiseaux nicheurs

Les grands oiseaux paient un tribu particulièrement lourd aux éoliennes.
Les Chauves-souris
 

Les connaissances actuelles montrent que, parmi les mammifères, les chauves-souris sont les plus sensibles à l’installation d’un parc éolien. Or ce sont aussi des espèces souvent mal connues, qui jouissent d'une protection totale au sein de l'Union Européenne.Dans le cadre d’un nouveau projet éolien, l’étude d’impact sur l’environnement doit donc intégrer des investigations spécialisées, au même titre que pour les oiseaux. Ces investigations doivent être adaptées au cycle de vie complexe des chiroptères et à leurs sensibilités spécifiques vis-à-vis des éoliennes.

Les raisons pour lesquelles les chauves-souris heurtent les éoliennes ne sont pas encore clairement établies. Après avoir relevé de nombreux cas de mortalité sans blessure apparente, il a été démontré que le mouvement « rapide » des pales, en entraînant une variation de pression importante dans l’entourage des chauves-souris, pouvait entraîner une hémorragie interne fatale (barotraumatisme). Pour l’ensemble des parcs éoliens étudiés, il semblerait que les causes de mortalité vis-à-vis des éoliennes relèvent à la fois des collisions directes avec les pales et des cas de barotraumatisme. 

Diverses études internationales ont montré que les parcs éoliens peuvent perturber l'avifaune.

Les impacts connus sont :

 - Le dérangement (effet épouvantail)

 - La perte d'habitat ( les oiseaux fuient la zone du fait du dérangement et/ou la modification du milieu entraine une baisse d'attractivité)

 - La mortalité directe (collision avec les pales ou projection au sol par les mouvements d'air)

Les Rapaces

On savait que les éoliennes induisent certaines nuisances, comme le bruit à proximité. Les études d’implantation tiennent également compte de leur impact sur les oiseaux menacés par la rotation des pales. Mais il semble que les principales victimes des éoliennes soient les chauves-souris, non parce qu’elles se déplacent la nuit, mais en raison de la vitesse de rotation des pales qui, semble-t-il, est trop élevée pour que leur système de guidage par ultrasons puisse leur permettre de les éviter. L’importance du phénomène est telle qu’il serait en mesure de menacer la survie des chauves-souris en Amérique du nord.

Une étude réalisée par l’université du Colorado, à Denver, estime en effet que le nombre de chauve-souris victimes des éoliennes aux Etats-Unis à 600.000 en 2012. Ce chiffre pourrait être sous-estimé dans la mesure où il a été calculé à partir des cadavres de chiroptères retrouvés sous les éoliennes. Or, les charognards peuvent faire disparaître ou transporter nombre de victimes. Les chercheurs avancent un autre chiffre, 900.000, dans l’article qui doit être publié prochainement dans la revue BioScience. La fourchette obtenue par le calcul reste très large: de 33.000 à 880.000 victimes.

 

A vue d’œil, la vitesse de rotation des éoliennes paraît très lente. C’est une erreur. En fait, en bout de pale, la vitesse linéaire peut atteindre des valeurs impressionnantes alors que le nombre de tours par minute reste relativement faible.

Prenons, par exemple, le cas d’une éolienne équipée de pales de 50 mètres de long tournant à 15 tours par minutes. Avec un diamètre de 100 mètres, la circonférence atteint 314 mètres (2πR, ou πD). En une minute et 15 tours, les pales parcourent 4.713 mètres. En une heure, on obtient 282,78 km. Le bout des pales se déplace donc à plus de 280 km/h.

Si l’on prend les derniers monstres éoliens construits par Siemens ou Alstom (Haliade 150-6MW) avec des pales de 75 mètres de long, le même calcul avec 15 tours par minute aboutit à une vitesse de plus de 400 km/h...  On comprend mieux pourquoi les chauves-souris ont du mal à éviter ces obstacles qu’elles n’ont jamais eu l’occasion de rencontrer auparavant au cours de leur évolution.  

Les éoliennes sont d’autant plus meurtrières qu’elles continuent à tourner lorsque les vents sont faibles, moments favoris pour la sortie des chiroptères. Les chercheurs notent que les zones situées dans les Appalaches sont celles où la mortalité est la plus importante.

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